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Le burn out : comment le repérer, l'éviter et le traiter.


Le burn out est devenu un mot très "à la mode" ces derniers temps, on lit beaucoup de choses à son sujet, mais qu'en est-il réellement ?

Lumière sur ce phénomène de société vieux d'une quarantaine d'années...

Et oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, cet état d'asphyxie mentale et physique par le travail, aussi appelé "brûlure interne" par le psychanalyste Freudenberger*, n'est plus tout jeune. Il a été inventé dans les années 1970 lorsque pendant ses consultations, il a fait le lien entre un mal-être spécifique et le stress, la tension dans le milieu socio-professionnel.

Analyse des comportements et symptômes.

Une bonne intention qui joue des tours:

Tout commence bêtement, banalement, par une surcharge ponctuelle de travail, un léger manque de sommeil aidant,vous commencez à vous mettre ponctuellement entre parenthèses, "après tout ce n'est rien", "pour une fois, je peux bien faire cela"...

De bonne volonté, de nature investie et consciencieuse, vous éprouvez même un certain plaisir à observer vos bons résultats ou la reconnaissance de vos clients, supérieurs, employeurs ou collègues.

Grâce aux efforts fournis, vous vous sentez valorisé(e) dans votre emploi, on vous donne de nouvelles responsabilités, on salue vos efforts (pas toujours) mais vous y trouvez un rôle, une place définie, une utilité, une valeur. Il n'y a donc plus de recul émotionnel, de limites définies entre la sphère professionnelle: "j'ai une responsabilité", et la sphère privée: "je suis un individu". Tout cela devient: je SUIS une responsabilité. Je dois avancer et répondre aux attentes de mes supérieurs.

Conseils: Comment ne pas sombrer?

  • Gardez la juste mesure de l'investissement dans votre emploi: respectez vos limites, vos temps libres,vos horaires, sachez dire "non", exprimez-vous avec clarté.

  • En dehors du travail, pensez à vous en conservant vos loisirs,faites vous plaisir en vous offrant des moments à vous,entretenez votre confiance en vous en appréciant ce que vous êtes en tant qu'individu au quotidien (attentionné, serviable, bon cuisinier, guitariste, père ou mère dévoué(e) etc.. ) n'oubliez jamais ce que vous êtes pour les gens qui vous entourent et vous aiment pour vous. Focalisez-vous sur ce que vous avez fait de bien, ce que vous avez réussi dans votre vie: il y a toujours des points positifs à mettre en lumière. Communiquez avec vos proches.

  • Affrontez vos craintes, verbalisez-les.

  • Ne fuyez jamais vos problèmes en vous enfouissant sous des tonnes de travail. C'est une fuite vaine et dangereuse. Affrontez-les et réglez-les. Ce qui est fait n'est plus à faire..!

Le travail ou rien:

Une fois le processus enclenché d'identification à votre emploi, vous allez modifier vos priorités jadis axées sur vos loisirs, votre vie familiale, vos passions, vos amis...

Petit à petit, votre travail et ses résidus professionels vont prendre le dessus et occuper tout votre temps. Puisque l'emploi représente désormais ce que vous "êtes",ce que vous "valez", le respect mérité, la reconnaissance qui en découle, alors les missions que l'on vous a attribuées ou que par bonne volonté vous vous êtes vous-mêmes attribuées doivent être absolument honorées.

Même en congés, l'esprit n'est jamais libre et relâché, il est dans le travail, dans les attentes, les choses à mettre en place, le planning à changer, untel à appeler... C'est ce que je nomme les résidus professionnels (à ne pas confondre avec la déformation professionnelle )

Ici, l'individu s'est totalement effacé pour n'être plus qu'une fonction. Il perd son langage émotionnel et la communication avec les personnes qui l'entourent se brouille. Des conflits éclatent souvent mais le déni est bel et bien là.

Le déclin: Le corps commence à montrer quelques refus de continuer, ce que vous ne prenez évidemment pas en compte. Un mal de tête par ci, une raideur musculaire par là, des cernes, une perte d'appétit ou au contraire, un appétit grandissant, des maux de ventre, des pointes au coeur, des palpitations....

Tous ces troubles vous les mettez de côté.

Les moments où vous vous sentez bien n'existent presque plus. Vous vous sentez toujours vidé(e), vous n'arrivez plus à donner. La conséquence majeure est qu'au travail rien ne va plus, vous perdez le contrôle de vous-même, des situations, vous gérez de moins en moins bien les tâches que l'on vous demande et n'arrivez pas à formuler une demande pour une petite baisse de cadence. Vous prenez cela au challenge, on ne vous aura pas comme ça !

Le rejet:

Cette période est caractérisée par le vide absolu à l'intérieur de vous-même. Le bout du bout, la perte de concentration, de volonté, d'envie. Vous n'êtes plus qu'une sorte de pantin désarticulé qui ne peut plus rien. Vous continuez d'assumer votre emploi mais cela ne paie plus: vous vous sentez rejeté par les autres, vous n'avez plus de compliments ou de reconnaissance, celle qui au début vous plaisez tant que vous vous en êtes négligé vous-même. Les crises de panique, d'angoisse, l'absence de sommeil réparateur en plus des douleurs physiques commencent à former un tableau nommé "dépression". Bravant tous ces symptômes, vous ruminez sans cesse, vous voyez tout en noir, vous êtes totalement à bout de tout et de tout le monde.

L'arrêt d'urgence:

Après des semaines, des mois de "mode zombie", votre corps vous lance le dernier cri d'alarme et ne répond plus à votre demande. Certains patients expliquent: "je n'arrivais plus à mettre un pied devant l'autre, c'est comme si je n'étais plus au commande, comme si tout avait fichu le camp", ou encore "j'ai ressenti un mal de dos si violent que je n'ai plus pu bouger, ni même prononcer un quelconque mot", "un matin, je n 'ai plus pu sortir de mon lit, j'ai éclaté en sanglots"... Les exemples ne manquent pas.

Ainsi, vous avez l'impression que finalement, tout vous lâche: votre entourage proche, vos collègues, supérieurs, patrons, votre corps et votre mental ! Vous ne "valez" plus rien.

Réaction et reconstruction:

Comme lorsqu'un incendie a ravagé une maison, il faut tout nettoyer et tout reconstruire.

Concrètement, des choses les plus importantes à faire pour arriver à s'en sortir les sont d'une part un suivi psychologique adéquat à ne pas négliger, allié à un soulagement pratique des douleurs physiques et émotionnelles: par le reïki notamment.

Il faut absolument veiller à recharger vos batteries physiques, émotionnelles et mentales.

Tout cela passe avant tout par l'acceptation de vos propres limites: vous êtes allé(e) trop loin, par l'acceptation de votre situation: vous vous êtes négligé(e) à tel point que le corps a cédé et enfin par l'acceptation d'un changement en vous-même. La culpabilité, le besoin de reconnaissance, la volonté de bien faire, l'analogie faite entre individualité et emploi, sont autant de travaux à entreprendre.

Le burnout est un état d'être qu'il ne faut pas prendre à la légère, il nécessite un arrêt de travail et un soutien adéquat.

Nous vous proposons un suivi, une alternative aux traitements chimiques, une autre réponse qui porte ses fruits.

La reconstruction commence ici !

* H. Frendenberger, L'épuisement professionnel : la brûlure interne, Chicoutimi, Québec, G. Morin,‎ 1987.

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